Conjoncture immobilière parisienne- Conférence de presse des notaires 4ème trimestre 2014
(Dossier de presse du 26 février 2015.)
Niveau de ventes faible et baisse modeste des prix : Un marché toujours sans réelle direction
La morosité et l’attentisme ont marqué le marché immobilier au 4ème trimestre 2014. Globalement en 2014, l’activité est restée faible : les ventes ont stagné en 2014 à un niveau quasi équivalent à celui de 2013. Les prix ont continué à s’éroder à un rythme lent, autour de 2% par an. Cette baisse est appelée à s’accélérer dans les prochains mois, tout en restant contenue autour de 4% en rythme annuel pour les appartements. Il est difficile de dresser des perspectives pour 2015. Tout dépendra d’un éventuel retour de la confiance des acteurs économiques et des ménages, dans un contexte de taux d’intérêt historiquement faibles. Une animation plus soutenue du marché du logement neuf est d’ores et déjà observée par les acteurs du secteur, en raison de la mise en place du dispositif « Pinel ».
Atonie des ventes en 2014 aggravée en fin d’année
Depuis deux ans, le marché reste maussade et les volumes de ventes médiocres, sans être toutefois aussi dégradés qu’en 2009 ou 2012. Le contexte économique difficile, le niveau encore très élevé des prix de vente, et une fiscalité peu incitative rendent les ménages frileux, malgré le niveau exceptionnellement attractif des taux des crédits à l’habitat et le désir toujours renouvelé de devenir propriétaire…
Baisses de prix qui devraient s’accentuer dans les prochains mois
Une baisse annuelle toujours modérée. Les prix ont continué à s’éroder en 2014, lentement mais de manière continue…. Dans la Capitale, les prix ont cédé 2,1% un an. Les prix parisiens sont repassés en-dessous du seuil des 8 000 € au 4ème trimestre 2014…. Depuis leur point haut atteint mi-2012, les ajustements de prix se sont opérés à un rythme qui peut apparaître particulièrement modéré comparé à l’atonie résistante des volumes. Du 3ème trimestre 2012 au 4ème trimestre 2014, le prix des appartements a baissé de 5,6% dans Paris, soit une diminution de 480 € par m² (de 8 440 à 7 960 €)… La correction des prix s’opère principalement sur les arrondissements les plus chers alors que les arrondissements les moins chers affichent pour le moment une meilleure résistance à la correction des valeurs. Ainsi, comparé aux prix historiquement les plus hauts, le 6ème arrondissement, qui reste le plus cher de Paris, a baissé de 13,4% en deux ans, tandis que le 19ème, le plus abordable, ne s’est érodé que de 2,5%. L’écart entre l’arrondissement le plus cher et le moins cher se réduit donc.
Une modeste accélération de la baisse des prix attendue début 2015
Les indicateurs avancés des Notaires de Paris – Ile-de-France sur les avant contrats anticipent un recul un peu plus rapide. Dans Paris, les projections font état d’un prix de vente au m² de 7 840 € en avril* 2015, soit le passage à une diminution annuelle de 3,5%… Malgré cette légère accélération, les baisses attendues ne rappellent en rien la rapide diminution des prix liée à la crise financière de 2008 et à l’effondrement du nombre des ventes. Rappelons que sur une brève période (du 3ème trimestre 2008 au 2ème trimestre 2009) les prix des appartements avaient reculé de 8,7% dans Paris.
Frémissements du marché et hésitations des acteurs
Quelques constats plus optimistes éclairent ce début d’année 2015 : Augmentation du nombre de visites de biens en vente, intérêt pour des appartements ou des maisons d’un budget élevé… Parallèlement, les vendeurs acceptent désormais de revoir leurs prétentions à la baisse, surtout quand leur bien présente des défauts. Le marché est clairement redevenu favorable aux acquéreurs.
Les taux d’intérêt des crédits immobiliers restent exceptionnellement attractifs…Mais les échos dominants font état d’un attentisme persistant. Il ne surprend guère au regard de la situation économique globale et du climat de défiance des ménages et des investisseurs. Les baisses de prix et la diminution des taux redonnent du pouvoir d’achat aux ménages, mais beaucoup de candidats acquéreurs s’inquiètent encore d’acheter trop cher ou trop tôt. Ces incertitudes allongent, reportent ou découragent les acquisitions. Ces hésitations et ce manque d’orientation pourraient se prolonger dans les prochains mois. En revanche, un changement d’environnement économique redonnant de la confiance et des perspectives à une clientèle resolvabilisée pourrait, au moins à terme, donner un véritable coup de fouet à la demande dans l’ancien.
Source : Base Biens – Extraits de la note de conjoncture immobilière du 4ème trimestre 2014 de la Chambre des Notaires de Paris.
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