Communiqué de presse, la conjoncture immobilière au 1er trimestre 2015
Conjoncture immobilière parisienne- Conférence de presse des notaires
1er trimestre 2015
(Dossier de presse du 28 mai 2015.)
Toujours peu d’ajustements sur les prix et les volumes de ventes
Au 1er trimestre 2015, peu de signes de reprise sont perceptibles et dans la continuité des trimestres précédents,
l’activité sur le marché immobilier francilien demeure faible avec des ventes qui stagnent et des prix qui s’érodent toujours légèrement. Si le dispositif d’investissement locatif PINEL a donné un coup de fouet au marché du logement neuf, les investisseurs ne sont pas revenus sur le marché de l’ancien. Des perspectives plus favorables se dessinent pour le 2e trimestre 2015, mais sans que l’on ne puisse encore savoir si une amélioration durable de l’activité sera constatée.
Des volumes de ventes figés à un faible niveau. Le retour des investisseurs est limité au marché du neuf et l’ancien reste à la peine.
Le nombre de ventes du 1er trimestre 2015 s’inscrit 6% en dessous du niveau moyen des premiers trimestres de ces dix dernières années et 17% en dessous de ceux de la période haute(1). Cette atonie, qui se prolonge depuis plusieurs trimestres, malgré l’intérêt permanent de la valeur refuge représentée par le logement et le niveau très attractif des taux d’intérêt, repose sur la conjonction d’éléments négatifs (fiscalité et conjoncture économique défavorable, confiance en berne).
Le recul annuel des prix reste modéré
Malgré l’atonie des ventes, les ajustements sur les valeurs restent toujours modestes. La baisse continue des taux d’intérêt contribue sans doute à redonner du pouvoir d’achat aux acquéreurs et à limiter la correction sur les prix. On observe, comme attendu et d’après les indices Notaires-INSEE, une baisse des prix légèrement plus marquée pour les appartements. Au 1er trimestre 2015, leurs prix ont diminué de 2,6% en un an en Ile-de-France, de 2,9% dans Paris et en Grande Couronne et de 2% en Petite Couronne. Pour les maisons, ils reculent de 1,3% en un an.
La correction des prix concerne désormais tout type d’appartement.
Depuis 3 ans, la correction des prix la plus forte affecte les ppartements de 5 pièces et plus mais la résistance des prix des studios et appartements de 2 pièces s’est interrompue au second semestre 2014.
L’écart de prix entre le quartier le plus abordable et le plus cher se réduit. Le 6ème arrondissement est désormais 1,7 fois plus cher que le 19ème, alors que cet écart atteignait 2,5 au 2ème trimestre 2001. Le 6ème arrondissement a en effet subi une correction sévère des prix (-3,8% en 3 mois et -7,4% en un an). Le 8ème arrondissement a également enregistré une baisse annuelle considérable (-8,9%), tandis que les 9 ème et 15 ème arrondissements résistent.
La tendance baissière se prolongera dans les prochains mois malgré la pause saisonnière du début de l’été.
Le mouvement baissier se prolongera au fil des prochains mois. Il pourrait s’interrompre ponctuellement pour certains marchés, et comme c’est traditionnellement le cas, au début de l’été. Mais cela n’infléchira pas l’érosion annuelle des prix. Dans Paris, le prix de vente, fixé à 7 910 € le mÇ, perdrait encore quelques dizaines d’euros au fil des mois avant de repasser à 7 950 € le mÇ en juillet(2). A cette date, la baisse annuelle des prix dans la Capitale serait encore de 2,9%.
Perspectives : du mieux ?
Les perspectives d’activité semblent un peu mieux orientées pour ce printemps. D’ailleurs, les ventes du mois d’avril 2015 progresseraient d’environ 10% par rapport à avril 2014. D’autre part, des taux d’intérêt des crédits à l’habitat exceptionnellement bien orientés constituent un élément favorable à l’activité. Les annonces d’une possible augmentation des taux à moyen terme pourraient débloquer certains projets d’acquisition. Mais une situation économique encore attentiste et la tendance baissière des prix incitent toujours les acquéreurs potentiels à l’attentisme et à la prudence. Les notaires constatent que les ventes restent entravées par de trop nombreuses contraintes. Si les taux d’intérêt sont particulièrement attractifs, l’accès au crédit reste difficile et lent. La complexité nouvelle du processus d’achat, ses nombreuses étapes et les délais supplémentaires qui en résultent, découragent une demande déjà hésitante et fragilisent la signature des avant contrats. Enfin, les investisseurs ont délaissé le marché de l’ancien notamment dans le contexte fiscal actuel. Au total, au-delà de prémices d’améliorations, il est à craindre qu’il ne manque encore dans les prochains mois des facteurs solides permettant de fluidifier le marché, et d’enclencher une vraie dynamique de reprise.
Source : Base Biens – Extraits de la note de conjoncture immobilière du 1er trimestre 2015 de la Chambre des Notaires de Paris.