Conférence de presse des notaires 3ème trimestre 2014
(Dossier de presse du 27 novembre 2014.)
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Un marché atone
L’activité du marché des logements en Ile-de-France reste faible. Elle ne redémarre toujours pas. Les ventes tous logements confondus stagnent à un niveau proche de celui enregistré en 2013, tout en restant inférieures de 10% à celles d’un 3ème trimestre moyen des 10 dernières années et de 18% par rapport à la période de haute activité.
S’il manque de dynamisme, le marché n’est pas à l’arrêt. Alors que le contexte économique et social reste dégradé et que la confiance manque, les taux d’intérêt historiquement bas et la fin du dispositif d’abattement de 25% sur les plus-values ont maintenu l’intérêt des acquéreurs….Tout laisse à penser que la fin de l’année 2014 s’inscrira dans la continuité, laissant un volume de ventes annuelles dans l’ancien en 2014 proche des 133 000 transactions de 2013.
Une tendance baissière confirmée pour les prix.
Le prix au m² des appartements anciens dans Paris (8 110 euros) recule de 0,3% du 2e au 3e trimestre 2014 et de 1,4% en données corrigées des variations saisonnières. En un an et à la fin du 3e trimestre 2014, pour les appartements anciens, les prix baissent de 1,9% dans Paris, de 0,7% en Petite Couronne et de 2,5% en Grande Couronne. Pour les maisons, le prix recule de 0,5% en un an au 3e trimestre2014 mais avec des évolutions très différentes entre les secteurs géographiques.
Prévisions pour les prochains mois et l’ensemble de l’année 2014
Dans les prochains mois, la tendance baissière est appelée à se poursuivre de manière accentuée, sans que l’on puisse savoir si le mouvement est appelé à durer. Dans Paris, notre indicateur avancé calculé à partir des avant-contrats que nous enregistrons dans notre base et qui nous permettront d’avoir une tendance fiable des prix pour l’ensemble de l’année 2014 démontre que le prix au m² pourrait passer en dessous de la barre symbolique des 8 000 euros en début d’année prochaine.
Perspectives : Un marché figé ?
Comme cela avait été prévu, l’activité a stagné en 2014, avec des volumes de ventes sans grand changement par rapport à 2013 et une nouvelle baisse, à la fois modérée et progressive, des prix de vente. Alors que le marché immobilier nous a habitués à des cycles de grande amplitude, cette absence d’orientation pour la seconde année consécutive peut surprendre. Elle tient sans doute à un équilibre entre les facteurs favorables et défavorables qui réussissent à maintenir à un niveau bas l’activité immobilière, mais sans autoriser de franche reprise de ventes ni provoquer, à l’inverse, des corrections sévères des prix. Du côté positif, on ne cesse d’annoncer de nouveaux « plus bas historiques » pour les taux des crédits à l’habitat. Ils redonnent du pouvoir d’achat aux acquéreurs tout comme la légère baisse des prix. Dans un environnement anxiogène, l’immobilier apparaît toujours comme une valeur-refuge et une aspiration profonde pour des Franciliens moins propriétaires en Ile-de-France qu’ailleurs, alors que la pénurie de logements locatifs perdure. Du côté négatif, l’environnement économique et la situation des ménages ne s’améliorent pas et les perspectives restent peu encourageantes. Malgré une récente baisse des prix, les prix des logements demeurent historiquement élevés et exigent toujours des taux d’effort importants. Les anticipations d’une stagnation au mieux et plus souvent de baisses des prix rendent la demande frileuse. Les nouvelles réglementations découragent les investisseurs dans le neuf comme dans l’ancien. Enfin, la complexité nouvelle du processus d’achat liée à la loi ALUR allonge les délais de réalisation des ventes et décourage certains acquéreurs.
Les acquéreurs sont désormais avertis (ils s’informent, cherchent et comparent), exigeants (ils plébiscitent la qualité et le sans- défaut) et hésitants (ils prennent leur temps, s’interrogent sur l’opportunité d’acheter ou de reporter leur décision). Les vendeurs peinent encore à acter le durcissement du marché et la baisse des prix. L’attentisme se prolonge donc. Pour 2015, des facteurs de détente pourraient être à l’œuvre, particulièrement dans le neuf, avec les assouplissements annoncés du dispositif d’aide à l’investissement. Mais les perspectives de changement et de rebond demeurent limitées laissant à penser que les tendances actuelles pourraient se prolonger.
Source : Base Biens – Extraits de la note de conjoncture immobilière du 3ème trimestre 2014 de la Chambre des Notaires de Paris.
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